Siffler en travaillant

Au commencement…

Comme beaucoup, il y a eu le passage « classique » en SSII. Pendant 2 ans, j’ai eu l’occasion de rencontrer quelques freelances qui avaient l’air plutôt satisfait. Je me disait qu’ils avaient de la chance et que j’aimerai moi aussi, être indépendante. Tous étaient très expérimentés. Je me disais que j’étais trop jeune et que finalement, la situation de salariée en SSII était confortable. Elle permet à la fois de parfaire mes connaissances techniques et de prendre des contacts durant les missions sans stress.

Et puis la chute

Lassée d’être un numéro dans une SSII à taille humaine mais pas vraiment humaine, je me suis laissée tenter par une plus petite structure, seulement quatre personnes. Leur politique se rapprochait de ce que vit un indépendant avec une rémunération variable, indexée sur le prix de vente au client. Le problème d’une petite SSII, c’est qu’on est vendu par une SSII, à une SSII, qui nous place chez un client. Et quand on veux prendre des vacances, il faut demander à 4 personnes…
Finalement placée après 2 semaines de négociation avec les différents interlocuteurs, il était clair que le projet sur lequel je devais travailler ne démarrerait jamais et que je ferais un peu de tout mais rien de ce qui était prévu au départ. Après la ritournelle habituelle des ‘attends au moins 3 mois’ qui se transforment souvent « en attends encore 3 mois de plus », je me suis dit qu’il serait plus facile de sortir de mission si j’en trouvais une autre par moi même.

La surprise

Assez bizarrement, malgré moins de 2 ans d’expérience et en pleine crise mondiale (Avril 2009), j’ai trouvé une mission en moins de 24H. Si moi, pas commerciale pour un sou, je trouvais une mission en moins de 24h, pourquoi continuer à dépendre d’autres personnes pour le faire ? J’ai donc démissionné pour me mettre à mon compte.

Le choix ne fut pas facile pour autant : moi aussi, j’avais un crédit immobilier, sans compter les crédits à la consommation et également un enfant et un conjoint avec une situation pas plus stable que la mienne.
Avec le recul, je me rend compte que tout ça n’est pas un problème, les freelances ont la même vie -ou presque) que les salariés,  on a les mêmes contraintes familiales et financières.

Se lancer en tant qu’indépendant est donc uniquement choix : pas de la chance et encore moins du courage. Les contraintes financières ne sont pas un frein dans la grande majorité des cas, et surtout pas pour les juniors, qui n’ont souvent ni famille ni crédit sur les bras.

Et puis, je ne savais pas comment créer une entreprise. En fait, il n’y a rien à faire. Il faut juste trouver une expert comptable et déléguer tout, absolument tout, pour se concentrer sur l’important : son propre métier. Techniquement, ce n’est pas difficile, une lettre de démission et un rendez d’une demi journée chez l’expert comptable et le banquier (pour ouvrir le compte de l’entreprise, pas pour demander la permission !).

Gagner plus ? C’est tout ?

Le premier mythe de mon indépendance a été de croire que l’indépendance c’était uniquement gagner plus. C’est vrai, on gagne plus, j’ai doublé mon revenu net par mois. Mais être picsou, c’est loin d’être mon but dans la vie. Je suis bénévole dans plusieurs associations, ce qui m’occupe entre 3 et 4 jours par mois.  J’ai toujours envie de tester les nouvelles technos. J’ai 2 enfants, et comme tout le monde, je n’ai que 24 heures dans une journée.

Et c’est là où il y a eu un changement. J’ai regardé autour de moi. Et j’ai vu :

  • Des indépendants picsou, qui bossent un max sans prendre de vacances pour s’arrêter à 35 ans et vivre de leurs rentes. En tant qu’indépendant, on est bien plus maître de son temps de travail. Plus d’obligation de prendre tous ses congés restant au mois de mai, vous gérez votre temps.
  • Des indépendants qui préfèrent les missions courtes : le temps entre 2 missions leurs sert à se former, à chercher des clients, mais également à retaper leur maison ou à profiter de la neige. L’intercontrat n’est plus quelque chose de négatif, vous n’êtes plus ‘inactif’, vous pouvez planifier et anticiper vos intercontrats. Et surtout, vous ne vous sentez pas obliger d’accepter une mission.
  • Des indépendants qui profitent de la proximité avec le client pour pouvoir négocier plus facilement quelques journées en télétravail contre réduction tarifaire. Ou qui, lorsque le client n’a plus qu’un budget de 3 mois, négocient de rester 6 mois à mi-temps. Être indépendant, c’est également avoir des possibilités de négociation bien plus importante avec le client et donc avoir accès à des aménagements du temps de travail qu’un commercial de SSII n’obtiendrait jamais.
  • Des indépendants qui prennent le temps de tester des technos et de partir se former un peu partout, sans limite de temps. Ou qui développent et lancent des projets persos ou Open-Source. Qui écrivent des livres etc …

Et moi et moi ?

J’ai décidé en 2010 de me mettre à mi-temps. Non pas de travailler 1 jour sur 2, c’est assez difficile de trouver des clients qui acceptent ça, mais avoir des intercontrats de plusieurs mois entre 2 missions. Fini le temps de courir. J’ai pu enfin me plonger dans le code source de différents frameworks, lancer mon propre projet, Ensemble-Donnons, qui permet aux petites et moyennes associations de récolter en ligne des donations. Et me former, et profiter de mes enfants.

Prendre sa vie en main

Finalement, être indépendant, ce n’est ni risqué ni difficile. C’est un choix, un choix que même une femme sans expérience peut faire et que vous pouvez faire. Ce choix c’est choisir de pouvoir choisir la façon dont vous voulez travailler. Il faut bien comprendre que plus il a d’intermédiaires qui décident de votre vie, moins vous aurez d’influence. L’intérêt de votre commercial et de votre patron c’est vous leurs rapportiez un maximum d’argent et donc vous placer le plus vite possible même si la mission ne correspond pas vraiment à vos attentes.

Alors, allez-vous finalement prendre vous aussi votre vie en main ?

33 Responses to “Siffler en travaillant”

  1. lapsus63 dit :

    De vous lire, ça donne vraiment envie, c’est clair. Ca m’étonne que les formalités ne soient pas plus complexes, et qu’il ne soit pas nécessaire d’être bon en compta ni d’avoir un esprit commercial aiguisé pour négocier les contrats sans se faire avoir (ce qui doit être bien difficile à juger les premiers temps). Je pense aussi qu’il faut être capable de bien s’auto encadrer pour que quand on a du temps de libre (ou pas), on l’utilise à bon escient : veille technologique, travailler des heures raisonnables et régulières, etc.
    En tout cas je garde votre article sous le coude car il est très encourageant.

  2. Yannick AMEUR dit :

    Félicitation pour ce beau REX !

    Juste un point sur la fin de la prez :

    Ne pas avoir d’engagement pour devenir indep est une force mais cela peu aussi devenir un frein après quand tu veux en prendre (crédit), comme tu le disait aussi en début nous pouvons aussi devenir indep une fois que l’on as des engagements.

  3. franck dit :

    cool,

    Le problème en ce qui me concerne serait plutôt le bassin de mission. Etant peu mobile (Metropole Lilloise uniquement) et étant allergique à l’Ile de France, les missions disponibles sont plus restreinte …

    plus tard surement …

  4. Yann dit :

    Hello,

    Et que dire à un crouton de plus de 30 ans qui a un peu déconnecté de la techno (ouais ouais ouais, je ne développe plus, et non, je n’en suis pas totalement satisfait)?

    Ton post est intéressant, puisque moi aussi je bosse dans une asso, et que moi aussi je veux bosser à mi-temps….

  5. Jean-Baptiste dit :

    @lapsus les formalités peuvent devenir complexe et je ne peut que conseiller d’aller voir un expert comptable avant la création et de tout lui déléguer (création de la boite, compta etc…) Notre rôle consiste ensuite à recevoir les courriers, signer les chèques et faire les factures.

    @Yannick Tu as tout à fait raison, les banques demandent souvent 3 bilans pour un crédit donc 3 ans sans crédit (bien que j’ai vu de nombreux indeps obtenir un crédit avec 1 seul bilan). En fait on devrait préciser sans « gros » crédit. Donc mieux vaut acheter une maison avant le passage en free si le projet est a court terme.

    @franck @Yann Chaque situation est différente et il faut quand même réfléchir un peu avant de changer de mode de vie, mais est ce utile de le préciser ? Ce que je pense c’est que, globalement, si vous avez du boulot en temps que salarié, vous aurez du boulot aussi en freelance, et vos clients de demain sont vos employeurs d’aujourd’hui.

  6. Thierry dit :

    Il est vrai que nous, les indeps, travaillons principalement sur mission, et souvent par l’intermédiaire d’une SSII. Au final, ça ne change pas beaucoup par rapport à l’époque où on était salarié. Une fois en poste, on nous demande la plupart du temps de ne pas ébruiter notre statut, même s’il convient de ne pas le cacher si on nous interroge clairement dessus.

    Je vois une très grosse différence au niveau des entretiens avec les SSII : on n’est pas là pour faire carrière. La DRH ne nous prend pas la tête avec ses millions de questions personnelles.

    Quand une mission ne me plait pas, ou plus simplement n’attire pas mon attention, je décline poliment. Je ne me déplace pas pour des entretiens bidons, loin, etc.

    Accessoirement on gagne effectivement plus, ce qui permet non pas de remplir le compte en banque, mais de prendre des jours de congé comme l’a fait remarquer Mathilde, pour se former sérieusement par exemple. Mes derniers vrais congés : garder ma fille et me former sur Google-Collections durant sa sieste, le temps en s’offrant une semaine de grasse mat. Résultat, je reviens au bureau avec une nouvelle compétence recherchée et là ça le fait.

  7. Greg Bougeard dit :

    Etant dans le sud (coté Aix), je pense que je vais franchir le pas, quitte à faire des missions à Paris la semaine et rentrer le week end dans le sud (pour voir mon fils).
    De plus mes compétences (GXT, ExtJs) ne sont pas (encore) en vogue dans le sud-est.
    Donc reste à faire ce premier pas et se lancer…. plus facile à dire…

  8. Merci pour ta présentation Mathilde, c’était tres intéressant, ca ouvre a de nouvelles perspecives, et la forme était vraiment tres bonne.

  9. lapsus63 dit :

    Comment ça se passe, quand on est freelance, pour avoir des missions ? C’est vous qui contactez les clients, ou il existe des bacs de missions dans lesquelles on en pioche qui nous intéressent ? (Dans le premier cas, comment êtes vous au courant de la demande).
    Pour en revenir à mon commentaire précédent, j’imagine que ce n’est pas l’expert comptable qui va nous trouver cela, il faut donc, à mon avis, être un brin commercial et bon négociateur quand même.
    Peut-être que le fait de travailler en SSII permet de répondre à ce genre de questions (je suis dans une sté éditrice et non en SSII pour ma part).

  10. Jean-Baptiste dit :

    @lapsus On essaye d’abord de trouver des missions grâce à nos contacts des missions précédentes. Histoire de passer en direct ou de négocier une faible marge avec un intermédiaire « imposé », on peut aussi essayer http://www.idirect.fr . Ensuite si on ne trouve pas, on active notre cv sur des sites type http://www.freelance-info.fr et on se fait contacter par des cabinets de placement spécialisés.

    Maintenant, il faut bien comprendre qu’être freelance c’est avant tout un état d’esprit. Il faut aimer la prestation, aimer rendre service, aimer avoir une relation commerciale plutôt que de subordination. C’est tout l’inverse d’un salarié avec un esprit « corporate ».

  11. Arnaud dit :

    Bonjour, j’ai moi-même tenté l’expérience d’indépendant pendant 5 ans alors que j’étais peu expérimenté (seulement 2 ans de SSII) et il y a beaucoup de vrai dans cet article :

    – c’est vrai que les formalités pour de mettre à son compte sont minimes. En effet un simple rv avec un expert comptable à qui on explique son projet suffit, il pourra ensuite s’occuper des quelques formalités administratives. En plus de ça il pourra s’occuper intégralement de votre comptabilité pour un montant relativement peu élevé; les prix varient mais comptez environ 1500 eur/an, qu’en plus vous pourrez déduire de votre chiffre d’affaires au moment de faire votre déclaration de revenus. Ce qui représente environ 4 jours de travail si vous facturez votre client 400 eur/jour
    – c’est vrai qu’il n’y a besoin d’aucune mise de fonds pour se lancer (pas besoin de locaux comme pour un avocat, un médecin, pas besoin d’investir dans du matériel coûteux, tout au plus un ordinateur)
    – c’est vrai que si on se casse la figure on ne perd rien, pas de crédits à rembourser, d’employés à payer; donc la prise de risque est vraiment minime

    MAIS

    il y des points très importants qui sont erronés ou oubliés :

    – il est très rare de pouvoir passer en direct chez un client. En effet cela se comprend, pour un client final vous n’êtes « rien », je veux dire par là que vous n’offrez aucune garantie contrairement à une SSII. Si un client n’est pas content d’un prestataire il peut se plaindre à sa SSII et faire pression pour demander une baisse de tarif ou bien pour qu’on remplace le prestataire. Généralement on peut passer en direct chez un client que s’il vous connaît déjà, et donc souvent lorsque vous avez déjà travaillé pour lui mais en tant que prestataire de SSII.

    – toujours dans le même ordre d’idées, étant donné que vous allez passer 90% par un intermédiaire, celui-ci se prendra évidemment une commission (généralement entre 10 et 20%), donc votre revenu est déjà un peu amputé.

    – il est vrai que les mois où l’on travaille, le revenu net est environ le double de celui d’un salarié d’une SSII. Mais si vous êtes malade une semaine pour cause de grippe pendant le mois, votre revenu va baisser de 25% ce mois-ci (évidemment on n’a pas de congés maladie).
    – de plus les inter-contrats ne tombent pas tout le temps pendant des vacances scolaires; ce qui fait qu’avoir un mois d’inter-contrat/vacances en novembre ne sert pas à grand-chose (sauf si on est célibataire sans enfants)
    – de plus encore, à moins d’être en région parisienne, les missions ne sont pas si faciles que ça à trouver, sans compter qu’il y a évidemment la concurrence des SSII
    – les prélèvements sont très importants : ok on gagne environ le double, mais une fois que vous enlevez les cotisations pour les retraites complémentaires, la retraite du régime général, la mutuelle santé, les impôts sur le revenu, la taxe professionnelle, l’urssaf, il en reste beaucoup moins. Et sur une année vous avez intérêt à avoir eu peu de période d’inactivité (vacances, inter-contrats, maladie) pour que l’argument financier soit valable
    – pour l’avoir vécu, je peux vous dire la période d’inter-contrats pendant laquelle vous ne savez pas si votre prochaine mission débutera dans 3 semaines ou dans 3 mois est extrêmement stressante (début des insomnies …)
    – et puis surtout il faut aimer démarcher, faire de la prospection, avoir vraiment l’âme d’un commercial, et quand on est en temps de crise c’est vraiment dur à endosser comme habit; personnellement ça me coûtait beaucoup j’avais vraiment l’impression de faire la p… juste histoire d’entretenir mon « réseau » et de décrocher la future mission

    Au final, difficile de dégager une tendance, c’est vrai qu’on est libre et que c’est fabuleux mais on le paie cher. Ou alors ne faites cela que pendant un nombre limité d’années, débrouillez-vous pour être fort dans un domaine recherché (genre SAP) et partez travailler à Londres; vous vous en mettrez plein les poches, puis revenez en France 10 ans plus tard, vous serez devenu bilingue, vous aurez un super cv et vous pourrez vous permettre de faire le difficile pour choisir votre futur employeur (un client final bien-sûr 😉 ).

  12. Thierry dit :

    @Jean-Baptiste : C’est quoi ton retour du idirect ? Ca vaut le coup ?

    @lapsus: pour ma part, je travaille principalement avec des ssii qui prennent 20% de commission. Ca fait mal. Sur 500€ il ne reste que 400 dans ta poche… etc. Mais du coup c’est la ssii qui cherche la mission pour toi et facture le client final. Reste que 20% c’est rude. Pour entrer en contact avec les ssii, je demande à mes anciennes relations et puis freelance-info.com, monster, lesjeudis (bof bof celui-ci)…

  13. Fabrice dit :

    @Thierry : les 20% ça se négocie ! je ne les ai laissés qu’au début. Maintenant je leur laisse moins de 10%… Ils s’en contentent.

  14. lapsus63 dit :

    @Jean-Baptiste :
    @Thierry :
    Merci pour tous vos feedback qui complètent bien ce billet ! freelance.info j’y suis inscrit, mais comme je suis en poste, je n’y vais pas, l’occasion se présentera peut-être un jour. Par contre idirect, je ne connais pas du tout.
    J’imagine que 20% de commission ça doit faire mal en effet :)
    Bonne continuation !

  15. Jean-Baptiste dit :

    @Thierry pour idirect c’est mollasson, mais vu le prix très faible, ça peut valoir le coup. Tu y trouves surtout des petits comptes. Perso j’aim bien les petits comptes :)

    @Arnaud Moi j’ai doublé mes revenus avec un intermédiaire qui me prenait 20% et en comptant toutes les cotiz (sauf IR ofc car je suis en EURL IS) et en prenant 8 semaines de « vacances ». Ok Je ne cotise pas de retraire complémentaire, je me contente de l’obligatoire qui me suffira car je compte bien profiter avant d’avoir mon cancer a 60ans :) L’avantage en étant indep c’est justement ça : On a le choix.

  16. lapsus63 dit :

    Ah oui, on ne peut pas cotiser « cadre » en étant indépendant ?

  17. Jean-Baptiste dit :

    Non le régime est différent, il faut compter 1/3 de tes revenus moyen une fois à la retraite. Vu que tu gagnes 2 fois plus, ça fait pareil qu’un cadre en fait :)
    Et tu peux prendre des complémentaires.

  18. domak dit :

    @Arnaud
    Merci de rectifier le tableau trop idyllique. Je suis indep, très content de mon statut mais il faut bien prendre en compte tous les paramètres avant de se lancer.

    Si vous mettez en profession libérale, mettez bien de côté parce que la 3ème année, vous allez morfler avec les rattrapages de cotisations sociales.

    Sachez aussi qu’en ce moment, il y a une petite chasse aux indeps du côté de certains grands comptes de la finance.

  19. Mathilde dit :

    Le sujet exact du post est comment s’organiser pour améliorer son quotidien. Pour les + et les moins, il y a beaucoup à dire simplement il ne rentre pas dans le sujet.

    @Arnaud @Dormak : si vous souhaitez une tribune pour raconter votre expérience, c’est avec plaisir que je vous laisse une place ici :)

    @Arnaud : Perso en novembre j’ai fait ensemble-donnons.fr et j’aime rester tranquillement chez moi. J’ai surtout la chance de ne pas stresser en intercontrat. C’est une manière de voir les choses :)

    @Dormak : pour le coup de la finance, oui depuis l’année dernière. Meme l’assurance. Ca tombe bien, il existe en région parisienne quantité d’autres clients.

    http://www.freelance-info.fr pour trouver des missions. Je passe alors par des SSII c’est normal qu’elles prennent leurs marges également (même si il y a des abus).

  20. Merci Mathilde pour la présentation au Paris JUG qui était péchue.

    Pour compléter la présentation de Mathilde, je vous recommande d’écouter son interview ainsi que celle d’Antonio Goncalves et de moi-même sur le podcast des CastCodeurs
    http://lescastcodeurs.com/2010/03/les-cast-codeurs-podcast-episode-19-interview-independents-partie-1-mathilde-lemee-nicolas-martignole-et-antonio-goncalves-cassent-du-sucre-sur-les-ssii/

    Nous avons chacun un point de vue un peu différent. Je pense qu’il est nécessaire de travailler avec les SSII lorsque l’on est indépendant. Loin de moi l’envie de casser du sucre, j’ai plus une vision « agent sportif » où chacun a un rôle. Je ne crois pas trop pour l’instant aux missions en prestation de service en direct tant que le système des achats ne sera pas repensé. C’est à nous de proposer une nouvelle approche. Et nous y travaillons (avec Mathilde, Jean-Baptiste son mari et d’autres indépendants)

    Sinon sur la création elle-même, il y a pas mal d’articles sur le Touilleur Express. Comment se mettre à son compte, comment trouver ses clients, les revenus des indépendants, comment trouver une mission
    http://www.touilleur-express.fr/2009/10/22/trouver-des-clients/

    Nicolas Martignole
    Indépendant
    Blog le Touilleur Express

  21. richard dit :

    @Mathilde

    Pourquoi dans la finance et l’assurance ils ne veulent plus d’indépendants ?

  22. Jean-Baptiste dit :

    @Richard Suite à de mauvaises expériences.

    Un autre problème lorsqu’on est indépendant c’est qu’en fait, le clients ont tendance à très vite nous mettre dans le même panier. Chaque freelance véhicule l’image de tous les freelances. Même si c’est complétement idiot, c’est malheureusement comme ça.

    Une parade c’est de faire comme certain freelance, véhiculer l’image de sa societé comme n’importe quelle ssii sans dire qu’on est en fait gérant et tout seul :)

    Maitenant il faut ne pas avoir peur de ça, quand l’opérationnel veut un tel et pas un autre, les règles à la con du service achat peuvent être outrepassées…

  23. tewoz dit :

    Bon, je me décide à laisser un commentaire, pour pas dire grand chose, mais quand même.
    Bref, très beau témoignage, qui donne envie et tout et tout.
    Mais il reste la question que se pose les non indépendant : « oui mais en vrai, qu’est ce que je sais faire, et comment je me vend concrètement, je vais voir des grand chefs dans des société au pif et je leur demande de m’embaucher? »

  24. Mathilde dit :

    Merci.

    Heuresement que non. Plusieurs choses :

    – on mets son CV sur freelance-info.fr , le monster du freelance et on attends les appels (profil en public ofc). On peut également posuler en mission.
    – Si on a un réseau (linkedIn / twitter …), on lui signale que l’on est en recherche de mission

    Voir si vraiment on veut de l’aide, on contacte un broker spécialisé dont le métier est de placer des indépendants, genre Computer Futures (qui prend une marge assez importante …).

  25. Abzalon dit :

    Bonjour
    L’article et les post sont très intéressants ! Je suis en effet également en train de passer à mon compte après plus de 11 ans de développement logiciel et gestion de projet en CDI.

    J’utilise beaucoup freelance-info mais il semblerait qu’il faille être dispo la semaine suivante ou quelque chose comme cela. (Moi je suis dispo en deuxieme semaine d’avril pour cause de préavis)

    Qu’en pensez vous ? Quel est le temps moyen pour débuter une mission après le premier contact avec la SSII ?

    Je suis plutôt sur des technos C/C++ actuellement …

  26. Jean-Baptiste dit :

    Ça dépends de ton profil et de tes exigences. Je dirai environ 1 semaine.

  27. Euan M dit :

    C’est justement le genre d’encouragement dont j’ai besoin pour me lancer. Je vous remercie.

  28. thierryler dit :

    Attention, ça dépend de ton profil et de tes exigences. Une semaine, ça peut le faire si tu demandes un tarif bas. Sinon ça peut être plus long.

  29. Abzalon dit :

    C’est bon j’ai trouvé ma première mission, je commence en deuxieme semaine d’avril.
    C’est un peu chaud car il faut une habilitation, du coup il y a un peu de paperasse à faire et ca prend du temps (en plus des aller/retour avec l’URSAF …), mais je devrais être dans les temps.
    La mission de 6 mois semble très intéressante et j’ai un bon contact avec la SSII.

    A bientôt !

  30. luc dit :

    Bonjour Mathilde , Jean Baptiste,
    Pour info, vous avez monté chacun une EURL ou bien une SARL avec vous 2 en cogérence?

  31. Jean-Baptiste dit :

    @luc une EURL avec 2 gérants :) Un associé et 2 gérants, oui c’est possible !

  32. luc dit :

    Si je ne me trompe pas, l’associé est le propriétaire de l’EURL, seul lui peut se verser des bénéfices. (oui/non ?)
    Donc en cas de mésentente entre le couple de gérant, celui qui n’est pas le propriétaire peut potentiellement se faire rouler par l’autre

  33. Jean-Baptiste Lemée dit :

    Oui tu as raison. Mais comme on est marié, pas de soucis.

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